Je suis de retour en Tunisie avec mon petit sein, je l'aime déjà!
l'intervention s'est bien passée, juste quelques douleurs bien contrôlées par les antalgiques.
En Tunisie cette intervention n'est pas encore maîtrisée, à ma connaissance un seul chirurgien la pratique, les résultats ne sont pas géniaux. ce qui est important à savoir c'est que l'essentiel dans ce processus d'acceptation d'un nouveau corps est l'accompagnement et l'écoute. deux termes qui ne veulent absolument rien dire en Tunisie. les femmes ne savent pas ou ne comprennent pas ce genre de transformations, elles sont soulagées d'être arrivées au bout de leur lourd traitement et veulent tout simplement QU'ON LES LAISSE TRANQUILLES! l
Les contraintes familiales et les pressions qu'elles subissent leur font complètement oublier leur droit à la féminité ainsi que leur droit à exprimer leur souffrance et personne n'est là pour le leur rappeler......
Je rappelle que je parle toujours des femmes rencontrées à l'Institut Salah Azaiez c.a.d dont la plupart appartiennent à un milieu modeste, mais même les autres qui ont choisi d'être traitées en Tunisie, je pense, se retrouvent seules (même si entourée physiquement) face à la maladie.....
4 comments:
Content de te lire Amira et ravi que tout s'est et se passe bien.
je ne pourrai jamais trouver l'éloquence de te dire en de mots simples mais profonds à quel point je suis fier de toi mon ange. parce que t'as tout pris sur toi et cette réussite tu ne la dois à personne elle est à toi.
j'esperes que tout iras bien pour vous compatriote...prenez soins de vous est bonne chance pour l' avenire..0
oui elles sont seules, meme si "entourées" physiqument...mais cet entourage "superficiel" peut vraiment se transformer en atout si on brisait les tabous et qu on parlait plus librement de la douleur de la "mutilation premiere", des espoirs qu on attend de la reconstruction si on a la chance d en beneficier...bref toutes ces peines du parcours du combattant..c jamais fini si on ne vide pas son sac.
en occident, c tres souvent des professionnels qui assurent ce soutien: la famille etant absente ou inexistante...
ici, la famille est la, mais le soutien se fait tres mal ou ne se fait pas du tout, par ignorance et à cause de ce qui ne se dit pas ou n a pas ete dit.
Faut oser et briser les tabous!
un coup de pousse à l hopital, qlqs interviews et des temoignages dans la presse à gd public (du genre shourouk...); ce serait sympa non? ca aiderait plein de gens à parler et d autrs à trouver les mots qu il faut...
fatma
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